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« I started this gangsta sh*t, and that’s the motherf*cking thanks I get » rappe le pape du gangsta rap Dr Dre sur le classique Hello de son complice de crime lyrical Ice Cube. Et c’est le cas de le dire. Aujourd’hui devenu une véritable marque, le magazine Forbes le place en tête des stars du hip-hop les plus riches, avec 800 millions de dollars sur son petit compte. A 50 ans, Dre a bien mérité une retraite dorée, qu’il n’est apparemment pas prêt à prendre !
A moins que tu aies vécu dans une grotte ou coupé du monde durant ces 30 dernières années, ou que la musique ne soit vraiment pas ton truc, tu as obligatoirement entendu le pseudonyme Dr Dre au moins une fois. Nan ? Allez, au moins en te baladant dans les rayons casques et enceintes de ta Fnac préférée (vu que y a plus de Virgin…R.I.P). Tu sais, la marque Beats by Dre. Voilà c’est de lui.
Mais si tu ne sais pas encore qui se cache derrière cette signature, on te fait une mini-récap. Dr Dre,Andre Young de son vrai nom, c’est 30 ans de production de bombes musicales, l’instigateur d’un mouvement, l’influencer de toute une génération d’emcees, de compositeurs, et de dévoreurs de rap. Autant dire qu’il fait partie de l’histoire du hip-hop, de l’histoire de la musique afro-américaine… et de la musique tout court. Première décennie de règne avec un événement majeur, la formation de son crew de Compton, NWA (Niggaz With Attitude) et la sortie controversée en 1986 de l’emblématique Fuck Tha Police («Nique la police, J’sors tous droit du côté sombre, J’suis un négro qui l’a mauvaise d’être marron et pas de l’autre couleur, alors la police croit qu’elle a le droit de tuer une minorité« ).
Deuxième décennie avec la sortie en 1992 de l’opus The Chronic sous le label Death Row Records en association avec l’intriguant Suge Knight (on passe sur ce mec un peu louche longtemps suspecté d’avoir fait tuer Tupac) qui là aussi va devenir une référence du genre, avec des morceaux comme Let me ride, Ain’t nuttin but a G thang. En parlant de Tupac, oui c’était bien, comme beaucoup d’autres, un protégé de Dr Dre, qui lui a notamment composé LE California Love sur lequel il fait une apparition d’ailleurs.
Troisième décennie : le grand retour de Dre sous son label Aftermath Ent. avec un album gonflé de feats : Chronic 2001. Des accords de piano magiques sur des beats clinquants, gangsta rap oblige (money and b*tches), des scratchs et des bruitages bien placés, et l’on se retrouve avec des instrus implacables. Le genre de son qui te fait hocher de la tête jusqu’à te coincer la nuque. Un morceau te donne l’impression de jouer les rois du monde sous le soleil californien dans une vieille décapotable à la recherche de la dernière embrouille à déclencher, un autre t’invite à déguster un bon joint avec son acolyte Snoop Dogg, un troisième te transportera dans la chaleur moite d’une boîte strip-club blindée.
Let Me Ride et Still Dre en live durant l’énorme tournée « The Up In Smoke Tour » en 2000Les années 2000, tournant clé pour Dr Dre avec la décision qui va lui faire dépasser les frontières du hip-hop et des couleurs de peau en prenant sous son aile un petit-blanc bec de Detroit, Eminem. Tu connais la suite. Et la liste des sons produits par Dr Dre durant cette décennie pour des stars du rap et du r’n’b serait interminable, alors on t’« épargne ».
Voilà pour le récap, et encore on a passé plein de choses (anecdotes, noms, sons) ce qui frustrera sûrement certains. La société Beats Electronics, que Dr Dre a fondée il y a 8 ans, signe mai 2014 un accord de 3,2 milliards de dollars avec le géant Apple. L’American Dream d’un petit afro-américain pauvre qui rêvait de vivre de sa passion, la musique.
Le meilleur de Dr Dre
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