Il faut attendre 2008 pour qu'une nouveauté pointe le bout de son nez. Michael Jackson et Sony souhaitent en effet fêter comme il se doit les 25 ans de Thriller, l'album le plus vendu de tous les temps. Pour l'occasion, « Thriller 25th » est concocté par les 2 parties. Le CD se décompose en 4 versions collectors dont une titrée à 20 000 exemplaires. Il comprend l'original plus des remixs inédits d'artistes, qui sont Akon pour « Wanna be startin' something », Will I Am pour « The girl is mine », Fergie pour « Beat it » et Kanye West pour « Billie Jean ». Un DVD est joint avec des vidéos de Thriller.
Pour accompagner la promotion du disque, le remix de « The girl is mine » sort le 14 Janvier 2008 sur les radios. Ce titre n'explose pas les hits parade mais annonce enfin une actualité Jackson. Le 11 février vient ensuite la sortie dans les bacs de Thriller 25th. Pour le coup, Michael est annoncé partout ! Au Superbowl, aux Grammys... Finalement, il n'apparaît nulle part. Malgré tout, Thriller 25th est disque d'or en France dès sa sortie, n°1 dans le classement européen et n°2 aux Etats-Unis.
Le single avec Akon sort au mois de Mars 2008. C'est le seul remix pour lequel Michael a réenregistré sa partition. Le titre cartonne dans les hits et sur les radios. Au final, le projet Thriller 25th se vendra à plus de 2 500 000 d'exemplaires dans le monde.
Toutefois, cela ne permet pas à Michael Jackson de renflouer ses caisses. Lorsqu'il décide de se réinstaller dans son pays, c'est un empire financier en ruine qu'il retrouve. Son absence prolongée, son manque d'actualité musicale et ses différents procès ont épuisé ses finances. Pour se remettre à flots, il s'acoquine alors avec des personnages infréquentables. Son frère Jermaine lui présente notamment le docteur Tohme Tohme, un homme d'affaires libanais que beaucoup dans le milieu considèrent comme véreux. Ce dernier sera néanmoins nommé Président de MJJ Production et sera en charge des affaires personnelles du Roi de la Pop. Il s'en suivra des décisions radicales. Michael ne voulant toujours pas se séparer de son précieux trésor; ne pouvant se résoudre à vendre sa moitié du catalogue Sony/ATV (contenant notamment les droits des chansons des Beatlles), même si cela réglerait tous ses problèmes financiers, Tohme Tohme l'incite en contre-partie :
- à céder la gestion onéreuse de son ranch Neverland à une entreprise ;
- à organiser une vente aux enchères de ses effets personnels (voir la section "DIVERS>VENTE AUX ENCHÉRES - JULIEN'S AUCTIONS") ;
- à se produire sur scène en signant un deal avec un géant du spectacle : AEG.
Michael cédera sur les deux premiers points. Pour le dernier d'entre eux, il n'en a pas vraiment envie, il ne s'en sent pas véritablement capable. Mais devant l'insistance de Tohme Tohme et ses dettes qui ne cessent de grandir, il finit par accepter. En Décembre 2008, après plusieurs rencontres avec les responsables d'AEG, un accord est signé entre les deux parties.
En Janvier 2009, lors d'une entrevue à l'hôtel MGM Grand de Las Vegas, AEG et le Roi de la Pop se mettent d'accord pour une série de 8 à 10 concerts. Michael s'engage également à subir une batterie de tests de santé afin de s'assurer qu'il tiendra physiquement le coup. Depuis fin 2008 en effet, de nombreuses rumeurs courent dans les tabloïds et les sites Internet people que la star serait redevenue accroc à certains médicament douteux et ne serait plus capable de chanter correctement...
Devant les millions de dollars qui lui sont promis, Michael décide d'annuler la vente aux enchères « JULIEN'S AUCTIONS » et de s'installer dans une superbe villa à Bel Air en Californie. Cette demeure, au loyer astronomique de 100 000$ par mois comprend notamment 13 salles de bains, 12 cheminées, un cinéma particulier et une piscine intérieure...
Le 1er Mars 2009, le couturier français Christian Audigier, avec qui Michael Jackson est devenu ami, révèle que le Roi de la Pop est sur le point de prendre l'avion pour Londres afin d'annoncer une série de concerts pour l'été. Dans la presse, c'est alors l'effervescence. Le Roi de la Pop, enfin de retour... Et sur scène... Là où il est le plus fort, là où il a le plus à montrer afin de faire taire une bonne fois pour toutes les mauvaises langues qui le disent fini.
5 Mars 2009, une foule de journalistes se masse pour la conférence de presse du Roi de la Pop qui se nomme « This is it » et qui démarre avec plus d'une heure de retard pour cause d'attente de la super star. Dans une salle en délire, Michael fait un tout petit discours, il annonce que la tournée « This is it » est sa dernière à Londres. Il y donnera 8 concerts à l'O2 Arena, le premier devant se tenir le 8 Juillet 2009. Il paraît tout excité. Il a ses légendaires lunettes noires et les cheveux lisses. Il a l'air pressé de retrouver son public.
Finalement, une semaine après, on apprend que ce ne seront pas 8 dates qu'il fera mais 50. Les organisateurs veulent battre tous les records. Et c'est bien parti. Les billets s'arrachent en quelques heures. 360 000 billets sont vendus lors des 18 heures de la pré-vente, soit 33 billets par minute ! Les concerts de Londres battent de nombreux records :
- le plus grand nombre de personne à aller voir un artiste dans la même ville ;
- le plus grand nombre de personne à se rendre à une série de concert en salle ;
- la vente de billets la plus rapide de l'histoire.
Après ces 50 concerts (qui doivent s'étaler jusqu'en 2010), 1 million de fans auront été les témoins de l'un des plus grands événements musicaux de l'histoire. Ce qui se produit est énorme. La jacksonmania repart aux 4 coins du Monde. Les journalistes n'en reviennent pas. Les magazines retrouvent un Roi conquérant et recommencent enfin à parler de Michael Jackson avec sérieux. Les fans sont heureux et s'attendent à pouvoir écouter un nouvel album avec le lancement prochain de la tournée.
De son côté Michael commence à prendre peur. 50 concerts... Il n'est pas sûr de pouvoir assurer. Mais la caravane est en route. Il est trop tard pour l'arrêter. Il doit aller de l'avant...
Pour son futur show, le Roi de la Pop et les organisateurs d'AEG ont placé la barre très haut. Ils veulent quelque chose à la mesure de l'événement. De retour aux Etats-Unis, ils organisent des centaines d'auditions de danseurs. La direction artistique du spectacle est assurée par Kenny Ortega, à qui l'on doit notamment la réalisation des films "High School Musical" pour Walt Disney. Sur Internet, de nombreuses vidéos font le buzz, on y voit un Michael Jackson impliqué, en pleine répétition, prêt à revenir frapper un grand coup.
Il est annoncé que les fans pourront choisir le tracklist du concert. Un site internet est mis en place afin de pouvoir voter pour ses titres préférés. Who is it, Dirty Diana, Stranger in Moscow, Remember the time... Tout le monde se prend à rêver de pouvoir entendre ces hits sur scène...
Au fil des semaines, les danseurs et musiciens sont choisis et les répétitions se mettent en place en Avril 2009 au Staples Center de Los Angeles, une gigantesque salle de concert. Malheureusement, le show envisagé est tellement important que rien ne pourra être prêt pour Juin (à vérifier je crois que la première date des concerts était le 8 juillet), la première date des concerts. Le 20 Mai 2009, Kenny Ortega et Randy Phillips (le patron d'AEG) annoncent alors au cours d'une conférence de presse que le premier concert se tiendra en Juillet et que les précédentes dates sont annulées. Chez les fans qui avaient pris les billets pour les premières dates de "This is it", la pilule est dure à faire passer... Ce retard soudain inquiète également du monde, surtout ceux qui étaient restés dubitatifs face à l'annonce de la tournée "This is it". Des questions commencent à se poser sérieusement dans les journaux et magazines : Michael Jackson est-il finalement vraiment en mesure de revenir ? L'organisation de ces shows est-elle à la mesure de l'événement ?
Pour Michael Jackson, la pression est énorme. Il doute de plus en plus. Le Roi de la Pop n'est plus aussi vaillant qu'il l'a été, et la peur l'envahit peu à peu. Durant les mois de Mai et Juin, il ira voir de nombreuses fois son dermatologue, le Dr. Klein, sans que personne ne sache véritablement ce qu'il va y faire...
Les répétitions continuent néanmoins, mais cela est dur. Les chansons s'enchaînent, mais à l'intérieur du Staples Center plusieurs danseurs ressentent la détresse de Michael Jackson. L'un d'eux confiera plus tard : « Michael a toujours été très doux, humble mais pendant ces répétitions, il avait l'air encore plus humble que d'habitude. Michael n’était clairement pas rassuré cette fois-ci. Tout le monde essayait de le rassurer, tout le monde voulait raviver l'étincelle en lui, celle du vieux Michael Jackson. »
Dans les coulisses, Michael ne s'entend pas du tout avec Randy Phillips. Parmi les musiciens et danseurs, tout le monde le sent, mais personne ne dit rien. Pour beaucoup, Randy Phillips a une façon très arrogante de traiter avec Michael. Au fond de lui, sa peur que le Roi de la Pop ne soit pas prêt transpire de plus en plus. Si les spectacles ne se font pas, AEG perdra beaucoup d'argent, et il n'en est pas question. Il fait alors comprendre clairement à Kenny Ortega que ces concerts doivent se faire, quel qu'en soit le prix.
Malgré tout, les répétitions deviennent de plus en plus chaotiques. Michael Jackson perd du poids, beaucoup de poids... Il arrive en retard, lorsque ce n'est pas Kenny Ortega et Randy Phillips eux-mêmes qui doivent aller le chercher chez lui pour le forcer à venir. Côté organisation, ce n'est pas mieux : les costumes ne sont pas prêts, les effets pyrotechniques ne sont pas terminés et le concert n'a pas pu être répété une seule fois dans son intégralité. Arrivé en Juin 2009, il est clair que le show ne pourra être prêt pour Juillet... Impossible cependant de reculer la date une nouvelle fois...
Face au stress et à la peur, Michael Jackson replonge une nouvelle fois dans les médicaments. Depuis son procès de 2005, il n'a en fait jamais vraiment réussi à s'en débarrasser. Le schéma est toujours le même : il n'arrive pas à dormir, donc il prend de puissants anesthésiants qui l'assomment. Et pour se réveiller, il prend des excitants. Seul ce terrible cocktail lui permet de continuer les répétitions. Parmi les fans et l'entourage proche du Roi de la Pop, on sent le danger arriver, mais rien n'y fait. De toute évidence, la seule chose raisonnable à faire est d'annuler la série de concerts et de mettre Michael en cure de désintoxication. Mais ce n'est ni une option pour AEG, ni pour Michael Jackson qui joue là son avenir musical. Il arrive un moment où les affaires sont les affaires. Personne ne souhaite changer de cap. Michael Jackson tiendra, il a toujours tenu...
Malheureusement, pas cette fois...
Vous n'êtes pas autorisé à poster des commentaires
Se connecter | S'inscrire