Le 18 Novembre 2003, après 9 mois d'enquête de la part du service de l'Enfance et du Comté de Santa Barbara (là où se trouve Neverland), une terrible nouvelle tombe : un mandat d'arrêt est lancé contre Michael Jackson. Gavin, le jeune garcon du documentaire « Living with Michael Jackson » aurait porté plainte contre lui pour attouchements sexuels !
Dans le même temps, son ranch de Neverland est assiégé par 70 policiers et experts du Comté de Santa Barbara. Devant les télévisions du Monde entier, sa propriété sera fouillée dans les moindres recoins. Des milliers de documents et d'objets personnels seront saisis. La nouvelle fait grand bruit, les journaux de la planète ont font leur une : Le Roi de la Pop est encore accusé de pédophilie ! Les spéculations vont bon train. Absent de son ranch lors de la descente policière, Michael Jackson reste introuvable, comme aux premières heures de l'affaire de 1993. Où est-il ? Que fait-il ? Que pense-t-il ? Dans l'entourage de la Star l'émotion est à son comble. Sa famille et ses avocats le contactent rapidement. Retranché dans un palace de Las Vegas Michael est lui effondré...
Alors qu'il était en train de tourner le clip de One More Chance, un inédit devant figurer sur la compilation NUMBER ONES que Sony Music souhaitait sortir, le Roi de la Pop est rattrapé par la dure réalité de sa vie.
Le 20 Novembre 2003, après 2 jours de réflexion et de tractations, Michael décide de se rendre au Comté de Santa Barbara. Devant des centaines de caméras et de journalistes, il atterrira près d'un hangar privé, avant de se voir passer les menottes et d'être conduit au responsable de la police. Son arrivée sera retransmise en direct sur les chaînes du monde entier, et l'image du Roi déchu fera le tour des rédactions. Démis de son passeport, il devra poser pour la photo de son dossier et payer 3 millions de dollars de caution. Au bout de quelques heures, Michael Jackson ressortira cependant libre.
Au même moment, la compilation NUMBER ONES sort dans les bacs. Ses 17 plus grands succès sont proposés dessus, accompagnés de l'inédit One More Chance. L'album est disponible dans le commerce avec 4 pochettes distinctes, relatant les différentes époques de la star. Mais cette sortie est totalement éclipsée par l'affaire et le clip de One More Chance ne verra jamais le jour
Le procureur chargé de l'affaire, Tom Sneddon, le même que pour l'affaire Chandler, indique à la presse que le chanteur est sous le coup de dix chefs d'inculpation pouvant lui valoir 25 années de prison. Cette fois, Tom Sneddon ne veut plus rater l'occasion de coffrer le Roi de la Pop. Déjà, la loi californienne a changé et l'accusé ne peut plus verser d'argent à la famille adverse. Cette loi est apparue suite à l'affaire Chandler. Sneddon y met tout son cœur, toute son énergie, tout son acharnement, pour faire payer à la star la manière dont l'affaire s'est réglée en 1993 et plus personnellement sûrement, pour la chanson « D.S » que Michael a composée et qui lui est dédiée sur l'album HISTORY.
La vie du chanteur bascule à nouveau, 10 ans après, du mauvais côté. Les tabloïds se régalent. Pour eux, c'est véritablement la fin du règne Jackson.
En parallèle, la compilation NUMBER ONES se vend plutôt bien. L'album est N°1, pour Noël, en Angleterre, en Australie et en Hollande. Malgré le contexte désastreux, 10 millions de copies sont vendues de part le Monde ! Une véritable surprise vu l'ambiance, la promotion complètement nulle et le boycott des radios qui considèrent pour la plupart que ses œuvres sont maintenant synonymes de dégoût. D'après les programmateurs, sa musique a un arrière goût de pédophilie. Jackson ne s'écoute plus car il est coupable...
Le 25 Décembre 2003, préparant sa défense, Michael Jackson décide d'apparaître à la télévision pour une interview événement dans l'émission américaine "60 minutes". Il se défend de n'avoir jamais agressé d'enfants. Il affirme avec force que toutes ces accusations sont fausses. Affaibli par l'affaire, il est au bord des larmes, mais explique avec conviction qu'il croit en la justice de son pays, et que ce complot mené contre lui est diabolique.
Le 16 Janvier 2004 marque la première apparition publique de Michael Jackson au tribunal de Santa Maria. Pour l'occasion, les chaînes de télévision de la terre entière ont dépêché leurs journalistes : japonais, allemands, français, canadiens, tunisiens, australiens, américains… Tous les continents sont représentés. Pour soutenir leur idole, des milliers de fans ont également fait le déplacement. Devant un cortège de policiers dépassé par les événements, le Roi de la Pop arrivera avec plus d'une heure de retard, mais accompagné de toute sa famille et de ses avocats. Suivi en direct sur CNN ou FOX NEWS, l'événement fera sensation et les journaux américains du lendemain s'empresseront d'en faire leur une.
Le 6 Février 2004, devant l'effervescence générée par l'affaire, les médias demandent au juge Melville de pouvoir retransmettre en direct les débats de la salle d'audience, mais la requête sera rejetée, au grand mécontentement des chefs de télévision qui pensaient pouvoir recréer l'ambiance de l'affaire Oj Simpson…
Le 30 Avril 2004, Michael Jackson décide fermement de plaider non coupable pour l'ensemble des chefs d'inculpation. La défense annonce qu'aucun accord financier ne sera jamais possible. L'accusateur n'obtiendra pas 1 dollar de Michael Jackson !
Le 10 Juin 2004, s'apercevant qu'il est en train d'écrire un livre peu sympathique sur Michael Jackson, son frère Randy décide de virer Bob Jones, alors vice président de MJJ Productions depuis 1987. Le Roi de la Pop s'aperçoit que les dangers peuvent venir de partout, y compris, et surtout, au sein de son propre camp.
En Septembre 2004, c'est au tour de Raymond Chandler, l'oncle de Jordy Chandler, de sortir un livre sur la précédente affaire de 1993. Bien que ce dernier n'ait jamais rencontré le Roi de la Pop, il prétendra tout savoir sur sa relation avec les enfants et l'accablera tout au long de son livre (récupérant au passage quelque dizaines de milliers de dollars de son éditeur).
En Octobre 2004, surfant sur la vague de critiques qui submerge Michael Jackson depuis plus d'un an, le rappeur Eminem sort un clip le ridiculisant. Le Roi de la Pop a beau téléphoner à plusieurs patrons de chaînes pour ne pas diffuser la vidéo, rien n'y fait. Le titre d'Eminem sera un succès. Peu de personne sont alors enclins à aider ou écouter un Roi chancelant, un artiste jugé coupable par plus d'un américain sur deux.
Afin de terminer son contrat, Sony Music sort en Novembre 2004 le coffret « The Boxet, The ultimate Collection » garni de quatre CD audio (truffés de démos, de remix, de quelques inédits) et d'un DVD vidéo du concert télévisé de Bucarest en 1992. Un livret, avec de très belles photos à l'intérieur complètent le pack. Bien évidemment, aucune promotion n'est faite, et seuls les fans sont au courant de la sortie du coffret.
L'année 2004 s'achève comme elle a commencé : avec Michael Jackson au cœur de l'actualité. Le début de son procès est prévu début 2005. Tom Sneddon sent son heure venir.
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