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La Saga Death Row Part 4

  • Publié par Funky Thug
  • dim 21 févr. 16 - 19:37
  • Genre: rap
  • 864 vue(s)

Pour contrebalancer cette réputation sulfureuse, Death Row cherche à se donner l’image d’une entreprise soucieuse de sa communauté. Sont ainsi organisés des distributions de dindes à Thanksgiving, des diners pour les mères célibataires, des jouets sont offerts aux enfants à Noël. Jouissant d’une réputation de philanthrope dans les rues de LA, Suge Knight multiple les déclarations d’intention dont la plupart resteront sans lendemain (service de lignes de bus, programme de réinsertion d’anciens taulards…). Malgré ces louables efforts, avec le recul, ce qui peut surprendre c’est le temps qu’il a fallu au L.A.P.D. pour commencer à s’intéresser de plus près aux agissements du label. À la décharge des enquêteurs, on peut souligner qu’après le procès O.J. Simpson et les émeutes de 1992, l’Amérique, et l’état de Californie en particulier, étaient plus que jamais traversés par les tensions raciales. Dans ce contexte, s’attaquer de front au propriétaire du seul label détenu par des afro-américains s’avérait être un exercice particulièrement délicat.





Bien avant que le gouvernement fédéral ne porte le coup fatal, les prémisses de cette chute annoncée se faisaient sentir. Ce sont en premier lieu les artistes qui quittent le navire. C’est tout d’abord D.O.C. (qui a grandement contribué à la naissance du label) qui s’en va, suivi de RBX. Ce dernier ne se sentant plus en phase avec cet environnement criminogène. Plus problématique, Dr. Dre met lui aussi les voiles. Officiellement co-fondateur, il se sent de moins en moins en phase avec le personnage qu’il s’est créé et la direction prise (son album en commun avec Ice Cube est repoussée aux calendes grecques, la signature de MC Hammer le gêne artistiquement parlant…). La réputation du label finit aussi par poser problème, si bien que de vives tensions apparaissent avec Interscope (Dogg Food, l’album des Dogg Pound, sort en indépendant).

Malgré les ventes faramineuses, les finances sont à sec. La faute à des dépenses somptuaires destinées à promouvoir le standing du label. À titre d’exemple, lorsque le crew quitte Los Angeles, il fait louer des limousines afin qu’elles restent garées 24h/24 devant leur hôtel 5 étoiles. Résultat il manque 4 millions de dollars dans la caisse. Suge Knihgt fera alors signer à Steven Cantrock, son comptable, une « confession » où il avoue avoir détourné la somme et promet de la rembourser… La mort par balles de Tupac (qui en toute vraisemblance allait quitter le label) et la condamnation quelques semaines après de Suge Knight à 9 ans d’emprisonnement pour violation de parole mettent un terme au rêve américain.

You couldn’t get more white and sururban than this kid. But Dre’s record is all my nephew listens to – Jimmy Iovine

 

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