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La Saga Death Row Part 2

  • Publié par Funky Thug
  • dim 21 févr. 16 - 19:24
  • Genre: rap

Suge Knight n’a jamais admis clairement une affiliation directe avec le gang des Bloods. Les témoignages s’accordent pour dire qu’elle s’est établie sur le tard, une fois ses entrées acquise dans le monde du rap a. Pourtant il va très vite conduire son business en s’appuyant sur cette mentalité. Dans ce rapport de force permanent que sont les affaires, Death Row n’hésite pas à user de tous les moyens nécessaires pour donner corps à ses ambitions (vols, extorsion, menaces…). Suge Knight se ballade constamment entouré d’une équipe de repris de justice intoxiqués aux vapeurs de 40 et de marijuana. La menace de représailles physique crée une tension permanente. Voici comment il a obtenu du label Ruhtless Records (qui a produit NWA ndlr) qu’il libère Dr. Dre, The D.O.C., Michel’le et Above The Law.



Debout face à Eazy-E, Suge Knight lui énonce l’adresse où réside sa mère. Il lui affirme ensuite qu’il vient de capturer Jerry Heller, son associé, et qu’il le retient prisonnier dans un van en bas de l’immeuble – du bluff. Puis ce qui devait être une rencontre en petit comité tourne soudainement à la confrontation quand surgissent dans le dos d’Eazy-E les goons de Knight armés de tuyaux de plomb. Eazy signe alors le papier qui dégage de toutes obligations les cinq plus gros noms de son label, avec comme simple contrepartie un pourcentage sur le prochain album de Dre. Si l’affaire se confluera plus tard devant les tribunaux, elle illustre cependant bien la manière dont le boss de Death Row mène sa barque.

De Vanilla Ice qu’il menace de jeter par le balcon de sa chambre d’hôtel située au quinzième étage, à la tristement célèbre cérémonie des Sources Awards en 1995 où à la stupéfaction générale b il attaque verbalement son némésis Sean « Puffy » Combs, en passant par la multiplication des décès par homicide dans son entourage proche, les légendes urbaines qui se répandent sur son compte ne font qu’accroitre sa réputation de criminel endurci.

Rappers can’t keep talking trash. You ain’t really out here gangbanging, so why you gonna promote that shit? If you’re 30 and still talking like you’re 16, you might be retarded – RBX

Il faut dire que Knight contribue amplement à alimenter cette image grandiloquente. Vouant un véritable culte à Tony Montana, il calque la décoration de son bureau sur les décors de Scarface. Les murs sont peints en rouge, six écrans diffusent les images de vidéo surveillance des studios, au centre de la pièce trône un aquarium rempli de piranhas c qu’il n’hésite pas à nourrir avec des rats devant ses convives, le logo Death Row est placardé au sol (et au fond de sa piscine privée), les réunions de travail se déroulent en la présence de son berger allemand Damu (sang en swahili) « dressé pour tuer ». Prenant désormais la pose en costume croisé rouge, il ira jusqu’à racheter la maison de Frank « Lefty » Rosenthal (le gangster qui a inspiré Casino de Scorcesse). Au-delà de cettethéâtralisation savamment entretenue, il n’en demeure pas moins que le label a été lancé grâce à un apport de 1,5 millions de dollars d’un certain Michael Harris, une légende locale habituée des réceptions hollywoodiennes… et 

accessoirement connu dans les rues de Compton sous le nom de Harry-O, un membre féroce des Pyru.

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