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La Saga Death Row d'Aurelien Burlet Part 1

  • Publié par Funky Thug
  • dim 21 févr. 16 - 19:18
  • Genre: rap



Personnifiée par l’imposante figure de Suge Knight, l’épopée Death Row Records réunissait dès le départ tous les éléments propres à la tragédie. Premier label à importer les codes de la rue dans le monde de la musique, son succès sans précédent sera aussi retentissant que sa chute. Un drame qui se déroule sur fond de guerres des gangs, entre menaces, extorsions et samples de funk.

Le règne de Death Row, la Motown des années 90, n’aura au final duré en tout et pour tout que quatre années : de la sortie deThe Chronic de Dr. Dre en décembre 92 à l’annonce de la mort de 2Pac le 13 septembre 1996. Dans ce laps de temps, le label vendra 40 millions d’albums et générera 325 millions de dollars, un record. Cette période aura surtout vu l’émergence d’une galerie de personnages et d’évènements qui marqueront à jamais la mythologie du Hip Hop. Retour sur certains passages clés d’une saga aussi brutale que fascinante.

À l’époque du Far West, tout était tellement plus simple : ce qui était juste, était juste. Et ce qui ne l’était pas, on s’en occupait – Suge Knight

Si le rap n’a jamais vraiment été cette musique à message, il fut un temps où la street credibility ne constituait pas le mètre étalon de la carrière d’un rappeur. Sous l’impulsion de Death Row la donne change. Désormais le mouvement gangsta rap allait être l’apanage de vrais gangsters, que ce soit dans les studios ou dans les couloirs des maisons de disques. Un homme va être à l’origine de cette évolution : Marion « Suge » Knight, un ancien joueur pro de football américain déterminé à s’accaparer son dû dans cette lucrative industrie. Du haut de son mètre 93 et de ses 136 kilos, celui qui se voyait comme un nouveau Berry Gordy, va très vite devenir le Don King du rap, terrorisant non seulement la concurrence mais aussi ses associés. Pour comprendre le fonctionnement de la maison Death Row, il faut se représenter la crainte physique qu’inspirait Suge Knight auprès de tous ceux qui le côtoyaient.





Plus chef de gang que CEO, celui qui aimait à se faire appeler Don, n’hésite jamais à se salir les mains. Affublé de la réputation d’« homme le plus dangereux du monde de la musique », son parcours est jalonné d’effusions de violence. Il a été arrêté le jour d’Halloween en 1987 pour tentative de meurtre, au cours d’une altercation il avait tiré à deux reprises sur sa victime. Deux semaines auparavant il avait agressé son ex, lui coupant sa queue de cheval devant la maison de sa mère. En 1990, il casse la mâchoire d’un type avec la crosse de son revolver. En 1992, pour une banale affaire de coup de téléphone, les frères Lynwood vont finir tabassés, nus, allongés sur le sol des bureaux de Death Row…

Naw, Death Row, nigga, if anything, ‘cause all of us have [court] cases – Dr. Dre


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