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FRESHMEN XXL 2008 - QUE SONT-ILS DEVENUS ? (Suite)

  • Publié par Funky Thug
  • sam 18 juin 16 - 23:18
  • Genre: rap

 

2008

En 2008, Plies traîne avec les pointures du featuring : T-Pain, Akon, Khaled (lol) ou encore Ne-Yo. Le rappeur de Floride vient de sortir sa première galette The Real Testament et les choses se passent plutôt bien : alors que l’album vient d’être certifié gold, Plies remet le couvert non pas une mais deux fois. Ainsi en 2008 on a le droit àDefinition Of Real en juin – qui vendra aussi plus de 500.000 exemplaires - et Da REAList en décembre. Le gars est chaud. Il n’en fallait pas moins pour qu’il se retrouve au milieu de cette clique XXL.

Aujourd'hui

Entend plus trop parler de Plies. Pourtant le MC de 37 ans est toujours dans la place. Ok, son quatrième projet Goon Affiliated sorti en 2010 était bien pourri, un peu comme ses autres albums mais sans vrai hit. Mais rappelons quand même que le type a vendu plus d’1,8 millions d’albums et qu’il a accumulé deux singles mention gold et un platinium, le tout en 3 ans seulement. De quoi créer des jaloux dans le rap game. Et ce n’est pas tout ! Un cinquième LP est programmé pour bientot. On peut donc dire que Plies reste d’actualité, bien qu’il ne fasse pas spécialement parti de nos coups de cœurs.

Résultat : Passed

Ca me fait mal de l’admettre, mais Plies a bien géré son affaire. Son compte en banque est rempli – c’est le freshmen qui a le plus vendu toute promotion comprise - et il a publié trois albums depuis sa nomination en tant que freshmen. Enfin, impossible de recaler le type à l'origine de "Bust it Baby Pt 2", le truc qui a circulé dans tous les Etats de l'Amérique pendant un paquet de temps.

2008

Joell Ortiz, taulier de ce contingent de rappeurs underground stylé n'est absolument pas formaté pour la radio. Reconnu par ses pairs comme étant un super MC, il vient de lancer son premier LP The Brick: Bodega Chroniclessous Koch Records, bien qu’il soit signé sur Aftermath. Découvert en 2005 via la soundtrack de NBA Live 2005 et son titre "Mean Business", il profite allègrement de l’aura d’Aftermath Entertainment pour se hisser dans la première génération des freshmen.

Aujourd'hui

En solo, Ortiz a bouffé son pain noir. Après être devenu freshmen, il quitte Aftermath, s’engage avec E1 et doit attendre quatre ans pour son second projet Free Agent, qui soit dit en passant n’aura pas non plus rencontré un franc succès commercial. Sa carrière prend un autre tournant en 2009 quand il décide de former le groupe Slaughterhouse en compagnie de Joe Budden, Crooked I et Royce Da 5’9", autres parias du circuit. Une idée salvatrice qui aura le mérite de relancer les quatre MC : en 2011 le crew signe chez Shady Records après avoir passé deux années chez E1. Leur deuxième album s’est d’ailleurs écoulé à plus de 150.000 exemplaires. Comme quoi, signer chez Eminem, ça rapporte. Une aubaine pour Joell Ortiz qui rejoindra également Shady Records en solo.

Résultat : Dur à déterminer

Ortiz n’est pas taillé pour vendre des centaines de milliers d’album. C'est un bon rappeur dont la valeur boursière a gonflé grâce à Dre, avant que le docteur n'en fasse une de ses victimes supplémentaires (Bishop Lamont, si tu m'entends). Au final, on peut se demander si sa sélection en 2008 est légitime. Allez on est pas vache, on accorde un demi passed.

2008

Lupe Fiasco, certainement le choix le plus cheaté d’XXL magazine. En 2008, le bonhomme se place largement en avance sur ses petits camarades. Au compteur, deux albums tonitruants, dont un Food & Liquor qu’on pourrait presque affubler du titre de classique. Lupe cartonne déjà, que ce soit en radio ou dans les charts. Ses deux LP se sont distribués à plus de 500.000 copies et le monde du rap s'est épris de ce rappeur atypique. Petit prince du peura, il atterrit sur les épaule de Pharrell ou Kanye West. Un monstre en puissance, promis à un grand avenir.

Aujourd'hui

Soyons honnêtes, si Lupe Fiasco a réussi à nous enflammer lors de ses débuts, il est évident que le MC a énormément déçu depuis. A l’origine de cette désillusion, son troisième solo Lasers. Une bouse odieuse sans nom qui contient son lot de featurings en carton. Le pire dans tout ça ? C’est que le rappeur a clashé son bébé avant même sa sortie, accusant son label de l’avoir orienté mainstream. Un label du nom de… Atlantic Records.Saigon likes this. Notez que la daube s’est tout de même écoulée à plus de 500.000 exemplaires, façon Tha Carter 4. Rancunier, Fiasco annonce d’emblée un nouveau disque à venir pour 2012 et pas des moindres : la suite de Food & Liquor, intitulée Food & Liquor II : The Great American Rap Album. De Great, il n’y aura que le nom. Même si le revirement artistique est louable – c’est toujours mieux que Lasers -, le LP fait pâle figure à côté deThe Cool et de F&L. Le public, paumé, ne s’y trompe pas et l’album ne dépasse pas les 200.000 exemplaires vendus. Sa nouvelle image de rebelle qui insulte Obama de terroriste et de tueurs d'enfants passe mal auprès du grand public ricain. Heureusement pour sa côte de popularité, il compense avec un "Bad Bitch" qui fustige le rap trop violent proposé aux jeunes. Alors que vaut vraiment Lupe Fiasco à cette heure-ci ? Difficile à dire, si ce n'est qu'on sait qu’il est capable du pire, comme du meilleur. Il a sorti quand meme un honorable album en 2015 'Tetsuo & Youth'

Résultat : Passed

XXL l'a joué petit bras sur ce coup là. Lors de sa sélection, il courrait bien en avance sur les autres, avant d'être rattrapé en raison d'un monumental passage à vide. 

2008

Dans le business depuis 1995, Crooked I cumule déjà treize ans d’expérience à ce moment. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il traîne quelques casseroles derrière lui. Après un départ précoce, le MC a beaucoup galéré. Il signe un deal avec Death Row en 1999, malheureusement peu concluant : mis à part certaines apparitions dans des compilations, aucun album ne sort suite à un problème avec le label. Crooked décide donc de voler de ses propres ailes en créant Dynasty Entertainment en 2004. Rebelote : les problèmes reviennent avec Death Row et aucun album ne voit le jour. Vexé, Crooked I lance sa Hip-Hop Weekly Era, sorte de série hebdomadaire interactive qui lui procurera enfin un peu de succès bien mérité. Flairant le buzz, XXL se jette sur l’artiste pour le nommer freshmen. Enfin ?

Aujourd'hui

Vous ne devinerez jamais quoi : en 2013, Crooked I a enfin lâché son premier album studio. Depuis le temps qu’il attendait et qu’il devait passer sa frustration sur mixtapes, featurings et compilations. Mais ce serait un peu bâtard de réduire le rappeur à ce seul LP. Comme son compère Joell Ortiz, Crooked I représente un quart du groupe Slaughterhouse depuis 2009. Enfin une activité qui lui permet de tout donner en studio. Comme pour son collègue porto ricain, ce groupe fait beaucoup de bien à sa carrière. L’union fait la force, surtout dans le rap.

Résultat : Failed

Reconnu par ses pairs et le public comme un MC hyper doué et technique, sûrement le plus talentueux de l'Abattoir, Crooked I a toujours galéré avec les maisons de disques, si bien qu’il a du attendre une quinzaine d’année pour sortir son premier album studio. S'il a surmonté le plus dur en s'associant avec ses potes d'infortune, le gars est né en 1978 quand même. Pourquoi donc un rappeur si brillant n'intéresse-t-il pas le public ? La réponse squatte un tas de forums, je te laisse juger : he has no swag.


2008

Tout frais de son premier projet produit par Diddy, le singe vient de sortir du zoo. Ou plutôt il t’y invite :Welcome to the Zoo s’écoule à 35 000 exemplaires la première semaine, soutenu par quelques productions sauvages d’un Drumma Boy au top de sa forme. Un Gorilla Zoe auréolé de son intégration au Boyz N Da Hood à la place d’un Young Jeezy décidé à tout péter en solo. Yung Joc le fait donc croquer sur le pétillant « Coffee Shop » . Hop, un gros carton qui le dirige tranquille vers la couverture de XXL.

Aujourd'hui

I'm lost on a road Don't know which way to go”. En cultivant une facette de chanteur vocodé quelque part entre Kid Cudi et Future avant l’heure, le trappeur d’Atlanta nous a pris de court sur son album sophomoreDon’t Feed Da Animals. Un essai qui a tenu les 30 000 ventes first week et dépassé la barre des 130 000 ventes au final mais a divisé son public, décontenançant ceux qui attendait une imitation du Snowman. Un projet trop mésestimé, des Drumma Boy et Zaytoven trop en avance sur leur temps. Un Gorille plus difficile à défendre sur le troisième LP King Kong, alors épris de la vague Euro-Club qui déferlait sur le pays.  Avec  10 000 copies écoulées en première semaine, c’est faiblard compare à ses précédents chiffres. Mais si je te dis que c’est deux fois plus que ce que sortaient Killer Mike et Jadakiss au même moment ? Par contre, on attend toujours l’album en groupe Back N Da Hood. Ah tiens, il devient quoi Yung Joc ?

Résultat : Passed

Le mec tient son public, suffit de regarder les scores de sa mixtape Gorilla Zoe World sur DatPiff pour s’en assurer : + 180 000 vues, + 50 000 téléchargements. S’il se fait plus discret, Gorilla Zoe a quand même sorti trois LP et une ribambelle de mixtapes. D’ailleurs, comment basher un gars qui a lâché 28 mixtapes en 28 jours au mois de février 2010 ? Madness.

Bilan

Que dire de cette première génération de freshmen ? Je ne vais pas tourner autour du pot, cette promotion est certainement l’une des moins bonnes depuis sa création. Intrinsèquement, il y a beaucoup de qualité au mic. Mais si on s’en tient aux critères de sélection du magazine XXL - c’est à dire des artistes sur le point d’exploser -, on est totalement à côté de la plaque. Une bonne partie des rappeurs choisis pour l’année 2008 ne sont plus d’actualité en aujourd'hui. Un signe fort envoyé par l’univers du rap qui nous prouve que le plus dur ce n’est pas d’arriver dans le milieu, mais bien d’y rester. Car aujourd’hui, mis à part Lupe Fiasco ou Plies, qui peut se targuer de vendre encore des centaines de milliers d’albums ? Et que dire de ceux à qui on promettait la gloire en 2008 et qui ont du attendre 2013 pour sortir leur premier album suite à des problèmes de label ?

Il faut reconnaître que XXL s’est un peu planté à leur sujet. Non pas parce qu’ils n’étaient pas bon, mais tout simplement car ils

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